Pour le développement de l’apprentissage

De tout temps, l’apprentissage a permis d’apprendre de véritables métiers, tout en étant immergé dans le monde de l’entreprise, en contact avec des professionnels qualifiés. En France, les filières de l’apprentissage sont doublement portées : par les professionnels et les chambres professionnelles des métiers concernés, d’une part, et d’autre part, sur le versant de la formation théorique et diplômante par les Centres de Formations d’Apprentis (ou CFA). Bien sûr, l’Etat lui-même est aussi associé de près à ces dispositifs qualifiants.

Noblesse et grandeur de l’Apprentissage

Il faut le dire, l’image de l’apprentissage a quelquefois et de manière passagère, pris un peu de plomb dans l’aile. Par le passé, cela a pu survenir, notamment, face à la promotion d’une certaine idée de l’éducation qui entendait privilégier les filières longues et généralistes à la défaveur de l’apprentissage d’un métier plus technique et manuel. Dans ce cadre, l’éducation technique était quelquefois perçue et vécue comme un plan B à l’attention de ceux qui ne semblaient pas montrer d’aptitudes particulières dans les matières généralistes et plus abstraites. L’objectif du “Bac pour tous” semait en route quelques “ratages” et, dans ce cadre un peu étriqué et injuste, certaines filières de l’apprentissage pouvaient alors être pressenties comme les enfants pauvres des formations diplômantes.

Fallait-il qu’une profession soit manuelle pour être dépréciée ? Nous en sommes heureusement revenu et, aujourd’hui, choisir un métier avec le cœur reste le conseil à donner aux jeunes générations. Il n’y en a pas de sots, il n’y en a que de beaux quand ils sont fait avec passion. Dans l’aventure d’une vie humaine, les recettes du bonheur sont aussi diversifiées que le nombre d’étoiles dans le ciel et nul n’en possède le secret. Du reste, les jeunes l’ont compris puisque les enquêtes les plus récentes sur les souhaits de métier, s’ils ne sont plus nécessairement conditionnés par des générations familiales, se portent vers la recherche de métiers “qui font sens”.

Du reste, l’apprentissage a aussi changé de visage avec l’évolution des filières et des diplômes professionnelles. Aujourd’hui, s’il peut encore être choisi jeune, dès qu’une vocation véritable se fait sentir, il s’est ouvert à des candidats plus tardifs et d’autres niveaux de diplômes : du CAP jusqu’au Bac Pro au BTS ou encore au BTSA, DUT,etc… Pour aller dans ce sens, on notera qu’en 2017 la moitié des jeunes s’engageant dans un contrat d’apprentissage possédait déjà le Baccalauréat.

Des apprentis célèbres ?

Pour apporter de l’eau au moulin de l’apprentissage si c’était encore nécessaire, l’histoire est pavée de célébrités qui ont démarré leur carrière par l’apprentissage. On peut citer les plus emblématiques au cinéma, Bourvil, apprenti boulanger puis plombier, qui rencontra finalement sa destinée dans le cinéma tout comme le fit plus tard Daniel Auteuil. Sous les feux de la rampe, on citera encore Frédéric Diefenthal, le célèbre inspecteur du Taxi de Luc Besson, qui, comme Fabrice Luchini, fut apprenti coiffeur.

Si ces exemples sont intéressants, il en est de bien plus riches d’enseignements encore dans d’autres professions et métiers. Dans les métiers de bouche, presque tous les grands noms et étoilés de la Gastronomie ou de l’hôtellerie sont passés par l’apprentissage. Au sommet de leur art, de nombreux Compagnons dans les métiers les plus merveilleux ou encore des meilleurs ouvriers de France ont aussi débuté, tout en bas de l’échelle, en étant de simples apprentis. C’est une réalité. Depuis l’organisation des premières guildes de métiers au Moyen-âge jusqu’à nos jours il y a, et il y aura toujours, une grande noblesse dans la tradition de l’apprentissage. Elle porte en elle des trésors de transmission et le secret de mille savoir-faire qui ne peuvent s’apprendre et s’acquérir que sur le terrain, au contact d’un vrai professionnel.

Dynamiser et conduire l’apprentissage : la grande mission des CFA et de leurs instances

Aujourd’hui, dynamiser la filière de l’apprentissage et de la formation en France suppose de mobiliser toutes les énergies partie-prenantes : des professionnels, aux politiques, jusqu’aux apprentis eux-même et aux enseignants.

En faisant le lien entre l’ensemble des parties impliquées, les CFA sont au cœur des dispositifs d’apprentissage. Présents sur tout le territoire et dans toutes les régions, ils se sont aussi organisés en instances supérieures pour centraliser les informations et coordonner leurs efforts : c’est tout le rôle de ARDIR et de la FNADIR. Découvrez ici toutes les missions de la FNADIR